l'art et la participation

Le projet 60x60 s’appuie sur les aspects culturels, sociaux et architecturaux de la cité Carl-Vogt Honegger, avec comme objectifs de réaliser des recherches sur la vie et l'histoire de cette cité, d'organiser des interventions publiques et artistiques afin de sensibiliser les habitants à la notion d'espace collectif et de bien commun; de collecter des témoignages et de constituer une archive des événements et des recherches menées afin qu'elle soit restituée aux habitants. 

Dès le départ, le projet 60x60 s’est donné pour mission de re-développer et re-valoriser par l’art, le potentiel culturel, spatial et relationnel de la cité Carl-Vogt Honegger, en proposant aux habitants de participer à des activités collectives tels que des expositions, installations, débats, la réalisation de petits films, de portraits d’habitants ou de reportages photographiques.

Ouverture du champ de l'art en direction de la société

L’idée première était de partir du point de vue des habitants d'une cité, de leur histoire et de leur vécu, de leur perception – spatiale, sensorielle, esthétique, anthropologique - du milieu dans lequel ils vivent et qu’ils voient changer, de la manière dont ils occupent, partagent, se réapproprient ou abandonnent les espaces communs ou privés. La participation est ici inhérente au processus esthétique. L’intention est d’aller vers la recherche et la création de formes nouvelles, expérimenter quelque chose d’inédit, explorer des territoires peu connus en y projetant des actions inattendues et multiples. Cette ouverture du champ de l’art en direction de la société, de l’environnement urbain et des ses enjeux, du contexte social et anthropologique, s’appuie sur la sollicitation, outil indispensable pour entrer en dialogue avec l’autre. Elle permet de jauger le rapport de confiance entre l’artiste et le milieu dans lequel il évolue, de saisir les possibilités de travailler ensemble ou d’échanger même brièvement (1). L’art se présente alors comme un outil collectif qui donne potentiellement à chaque personne la possibilité de tisser des liens avec le monde qui l’entoure et de se projeter dans un espace-temps qui lui échappe, pour tenter de le comprendre et de l’appréhender.

1) Tilo Steireif, « La participation et l'environnement construit » inédit, 2010

 

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