Les habitants de la Cité Carl-Vogt

La population initiale qui emménage dans les immeubles de la cité Carl-Vogt Honegger, au début des années 1960, est principalement d’origine suisse et composée de jeunes couples ou de familles de condition généralement modeste. Ils sont pour bon nombre d’entre eux des "Confédérés", c’est-à-dire des nationaux originaires des autres cantons romands ou de Suisse alémanique. Ils sont venus à Genève après-guerre, attirés par la possibilité d’y trouver un travail dans les usines ou les grandes régies du quartier et du canton, alors en plein boum économique : menuisiers aux ateliers de la Compagnie genevoise des tramways électriques, bouchers-charcutiers, postiers, tapissiers, mécaniciens… Cette population va peu à peu se transformer, au fil des années, pour intégrer davantage de mixité, tant culturelle, sociale qu’économique. Ainsi, sur plus d’un millier de locataires, on compte aujourd’hui plusieurs dizaines de nationalités différentes, provenant de tous les continents, mais aussi des professions extrêmement variées (journalistes, enseignants, architectes, traders, retraités, ouvriers, commerçants, agents de police, cafetiers, etc.). Au sein de cette population métissée, on trouve encore quelques personnes qui furent parmi les premiers habitants de la cité. Ce sont celles et ceux qu’on appelle aujourd’hui les personnes âgées.